Dans les Ambassadeurs, quelques détails à ne pas manquer !

Détail du tableau Les Ambassadeurs, de Hans Holbein, huile sur panneau de chêne, 207x209cm, 1533
Détail du tableau Les Ambassadeurs, de Hans Holbein, huile sur panneau de chêne, 207x209cm, 1533

Parmi eux, devant les pays du monde sur le globe, remarquez la tête de mort en anamorphose au premier plan :

 

  ( définition de l'anamorphose : du grec anamorphoun, "transformer", est la déformation d'une figure quand elle est sur une autre surface. Par exemple, quand vous vous regardez dans une boule de Noël, c'est votre visage en anamorphose que vous voyez. )

 

Dans Les Ambassadeurs, la tête de mort est peinte sur un plan à l'oblique. C'est une façon de ne pas donner trop facilement un message pour nous faire réfléchir. Cette anamorphose nous oblige à prendre un point de vue particulier par rapport à l'image et à la vie.

 

Le crâne est dur à voir, comme il est difficile d'acquérir des connaissances.

 

La connaissance, représentée à travers le livre entrouvert, le globe terrestre, les instruments de mesure, d'astronomie ou de musique, ne s'acquiert pas facilement.

 

 

 

Avez-vous vu l'un des Jésus les plus cachés de l'histoire de l'art ?

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Il est en haut à gauche, derrière le rideau. Avec la RéformeHans Holbein sait que le protestantisme ne permet pas la représentation du Christ mais il tient à le faire figurer quand même. Alors il le place de façon très discrète, en arrière-plan, dans la pénombre.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La corde du luth est cassée.

Hans Holbein veut-il être réaliste ou désire-t-il nous donner un message ?

 

Au milieu de la tête du luth, il manque une corde.

Elle est détendue le long de l'instrument.

Elle a cassé près de la cheville.

 

 

 

Cette cassure est à comprendre comme

une vanité :

en peinture, la vanité est représentée à travers l'usure des objets, un verre à moitié vide ou plein, une bougie qui se consume, des fruits et des fleurs qui s'abiment, une tête de mort...

 

 

La vanité a pour fonction de rappeler à l'homme qu'il n'est pas éternel.