Rappel historique : de 1936 à 1939, l'Espagne connaît la guerre civile.
Les Républicains défendent la liberté contre les troupes du Général Franco.
Tortures, assassinats, enlèvements, dénonciations...
L'Espagne a connu le franquisme jusqu'à la mort du général, en 1975.
Des artistes s'engagent pour les Républicains espagnols en exposant leurs œuvres lors de l'exposition universelle de 1937.
Le but est de profiter d'un évènement qui unit des gens du monde entier pour faire connaître la situation en Espagne.
L’œuvre est monumentale car Pablo Picasso désire toucher le spectateur dans l'espace réel avec une échelle démesurée par rapport à lui, pour faire comprendre l'ampleur de la catastrophe des bombardements de la petite ville de Guernica.
L'artiste fait aussi un tableau immense pour que tout le monde le voie et le garde en mémoire.
Pablo Picasso a fait inscrire une mention dans son testament : tant que le général Franco dirige l'Espagne, Guernica restera au Moma de New York. Il a donc refusé des invitations au Prado de son vivant et s'est assuré de cet engagement dans son testament!
Lien vers le site du Musée Reina Sofia, à Madrid, où l’œuvre est exposée suite à la chute de du franquisme.
En 1937, Alexander Calder expose devant Guernica une fontaine perpétuelle dans laquelle coule du mercure, actuellement conservée à la Fondation Miró, en hommage aux mineurs des mines de mercure de la ville espagnole d’Almadén qui résistaient alors au franquisme
"Calder expose devant Guernica une fontaine perpétuelle dans laquelle coule du mercure, actuellement conservée à la Fondation Miró, en hommage aux mineurs des mines de mercure de la ville espagnole d’Almadén qui résistaient alors au franquisme." Wikipédia
En 2006, l'architecte Peter Eisenman répond à la commande faite par l'Allemagne : il conçoit Le Mémorial en plein centre de Berlin, grand comme un stade de football.
"Le Mémorial se compose d’un champ de stèles s’étendant sur 19 000 m2 et accueillant 2 711 modules en béton, ainsi que d’un Centre d’Information dans lequel
est présentée une exposition, agencée par Dagmar von Wilcken, sur la persécution et l’extermination des juifs d’Europe, ainsi que sur les sites historiques des crimes.
Depuis la modification de la loi intervenue le 3 juillet 2009, la fondation fédérale Mémorial aux Juifs assassinés d’Europe s’occupe également du Mémorial dédié aux
homosexuels persécutés sous le national-socialisme ainsi que du mémorial dédié aux Sinti et aux Roms assassinés."
Pour un aperçu de l’œuvre in situ, avec l'artiste et des actes de vandalisme parfois produits : lien vers Google Images.
Les Stolpersteine (pierres pour trébucher en allemand) sont une création de l'artiste berlinois Gunter Demnig (né en 1947).
Depuis 1997, il encastre des pavés dans les trottoirs des derniers domiciles des victimes du nazisme. A travers toute l'Europe, ce sont + de 50 000 pavés qui rappellent à la mémoire des histoires personnelles.
"Sur chaque plaque est marqué « ici habitait » (Hier wohnte) avec ensuite le nom, la date de naissance et le destin individuel de chacun."
"Chaque cube rappelle la mémoire d'une personne déportée, puis assassinée dans un camp de concentration ou dans un camp de la mort parce qu'elle était Juive, Rom, Communiste, Sinté (tsigane), membre de la Résistance, homosexuelle, témoin de Jéhovah, chrétienne en opposition au régime nazi ou handicapée." Wikipedia
"Les Downtown Boys offrent aux Etats-Unis un salutaire cours d’Histoire infographique sur la traite négrière, le traitement indigène et les inégalités salariales, rendant un
hommage nécessaire aux grandes figures du militantisme Outre-Atlantique. Sur du punk-rock, ça passe tout de suite mieux."
Rédaction de Kombini en 2015.
Et un autre exemple sur l'Amérique en clip :
"Boltanski est à la fois un artiste et un bricoleur qui utilise une multitude de matériaux pour raconter des histoires.
Son histoire à lui débute en 1944 à Paris. Sa mère est catholique et son père est juif. Dès son enfance, Christian Boltanski sera marqué par les thèmes de la disparition et de la mort."
Source : Centre National d'Arts Plastiques
"À cette époque, Christian Boltanski est influencé par l’histoire du Lycée Chases à Vienne. Tout ce que nous savons des portraits noir et blanc des enfants ici reproduits est que tous fréquentaient le lycée en 1931 et qu’ils ont certainement vécu la guerre."
Source : Centre National d'Arts Plastiques
"une "réactivation" d'une mémoire collective à défaut d'être personnelle."
"Ainsi "Autels Chases", composé d'un empilement pyramidal de boîtes à biscuits en fer blanc surmontées de portraits photographiques d'enfants, semble un monument à la mémoire de victimes anonymes. Les jeux d'ombre et de lumière, accentués par les lampes braquées sur les visages au point de les dissimuler, théâtralisent la scène pour réveiller les mémoires et provoquer une prise de conscience distanciée."
Source : Catalogue des collections du Musée, édité en 2000 (M. C.)